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EN PREPARATION

Le septennat

mémoires inutiles d'un enfant gâté

AVANT-PROPOS DE 1991
Voici les mémoires, non d’un vieillard gâteux, fût-il homme d’Etat, décoré des Gueules cassées ou membre de l’Académie française, mais d’un enfant gâté né à l’époque où fut fondée la Cinquième République. En tant que Flamand, il n’a du français qu’une maîtrise approximative. Il n’empêche qu’il a pu faire, dès son plus jeune âge, comme tant d’enfants qui mangent à leur faim, l’expérience de la soif d’absolu. Celle-ci permet de contempler le monde d’en haut, comme si on le survolait, sans être touché par ce qu’on voit en bas !
Inutile de préciser que ces mémoires sont une œuvre de jeunesse, de surcroît limitée à un septennat. Mais est-il permis d’écrire des mémoires uniquement quand on n’a plus rien à espérer de la vie ? Quand on est tout juste encore bon pour écrire son testament ?


L’auteur de ces mémoires n’a pas à avoir de complexes : Dorothy Straight, originaire de Washington D.C., aurait écrit, à l’âge de quatre ans déjà, des mémoires intitulées How the world began. Comment le monde a commencé restera encore longtemps, en dépit des théories dites du Big Bang, un grand mystère. Toujours est-il que la jeune Américaine, née le 25 mai 1958, c’est-à-dire à peine un jour avant l’auteur de ces mémoires, est répertoriée au Livre Guiness des Records comme l’auteur le plus jeune au monde. Voilà déjà un record impossible de battre. Ne cherchez pas davantage dans ces mémoires à savoir comment le monde a commencé. Ils décrivent plutôt comment il n’en finit pas de finir !


Peut-on enfin écrire des mémoires dans le seul but d’en délester sa mémoire ? Mémoire sans laquelle la vie n’est qu’une hécatombe de personnes, de rencontres et d’événements jamais pleinement réalisés, puisque restés, dans le fourmillement de la vie, à l’état d’ébauche.  

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